Annie Labbé est une artiste canadienne. Née en 1979 dans le quartier de Limoilou à Québec, elle a grandi à Québec (anciennement Charlesbourg)  et elle vit maintenant à Lévis.

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Ma recherche picturale est orientée sur la thématique du TERRITOIRE, c'est-à-dire de ce qui est actif à l'intérieur des frontières et des limites. Ces questionnements prennent forme visuellement à travers des tableaux  grands formats peint à l'acrylique, regroupés en trois séries nommées ''Paysage'', ''Carrés'' et ''Architecture''.  Chacune de ces séries développent son univers avec la juxtaposition de couleurs saturées côtoyant des tons neutres,  de jeux de perspectives, d’espaces ouverts ou fermés. 

La série ''Paysage'', se veut une recherche pour approfondir et développer toutes les facettes de ce que peut symboliser le territoire. L'inspiration vient du majestueux fleuve St-Laurent et ses berges représentées par une facture minimaliste utilisant des tons neutres. Les bateaux viennent rythmer l’horizon et permettre l’effet de profondeur. Cette série permet d’explorer l’immensité de lieux physiques et de recréer le vertige qu’il nous est possible de ressentir devant les éléments de la nature lorsque nous sommes en relation contemplative avec elle.

La série ''Carré'' se veut une recherche pour approfondir et développer l'importance de l'impact de la couleur dans une œuvre. Ses œuvres picturales ont comme centre d’intérêt une immense zone carrée au milieu du tableau. Dans un premier temps, notre regard se dirige à l’intérieur de cette forme, qui agit ici en tant que territoire, pour naviguer dans ce que la couleur apporte comme effet de profondeur. Dans un deuxième temps, cette composition nous invite à aller encore plus loin dans le plus vaste territoire que l’humain possède; notre esprit.

La série ‘’Architecture’’ est ma plus récente recherche visuelle. Elle devient donc l’illustration de plusieurs territoires tout en devenant un terrain de jeux intimes pour mon imaginaire. La forme géométrique qui regroupe un ensemble d’éléments architecturaux se développe de façon organique, comme une ville qui se créer selon le besoin des citoyens. Nous pouvons y retrouver des escaliers qui s’entrecroisent comme dans un labyrinthe et des allusions à des bâtiments, à des rues, à des ponts. Par une esthétique qui évoque les lieux de la ville, ces organisations modulent notre rapport au territoire en le divisant, en nous obligeant à nous créer nos propres repères.  Nous découvrons l’œuvre avec un œil qui s’apparente à celui du marcheur en ville.  Ainsi, je transforme le territoire afin de mieux le posséder et l'architecture est pour moi l'occasion de repousser les limites picturales.